Pour la majorité des
déplacements urbains dont les distances ne sont que de quelques kilomètres, le
vélo est le moyen de transport le
plus rapide, surtout aux heures de pointe !
Le vélo est le mode de
déplacement utilisant la force physique le
plus efficace : à distance parcourue égale, moitié moins d'énergie
nécessaire qu'en marchant !
Si faire du vélo ne peut
qu'être bon pour sa forme physique (comme tout exercice physique), il n'est pas
nécessaire pour le vélo urbain d'avoir une condition physique particulière :
pas besoin d'entraînement !
En roulant sans forcer, en utilisant bien les vitesses, on n'arrive pas en
sueur et au bout du rouleau à destination.
Contrairement à ce que
beaucoup de personnes pensent, pédaler en milieu urbain n’est pas si dangereux…
à condition d’y être préparé, et de respecter certaines règles.
La tendance actuelle est à la baisse des accidents impliquant un
vélo : pas plus dangereux que la voiture en ville. Et puis grâce à la
rupture avec la sédentarité que le vélo permet, les cyclistes sont en général
en meilleure
santé et vivent plus longtemps que les autres !
La plupart des accidents
qu'encourent les cyclistes ont lieu sans voiture : le plus gros problème,
c'est le mauvais
revêtement de la voirie et leur manque d'expérience.
Le non-respect
des règles en usage sur les routes, autant par les automobilistes que
par les cyclistes, est une cause plus fréquente d'accident.
Mais avec un peu d'expérience, en anticipant les trajectoires et surtout en se
ménageant une "sortie de secours", en réagissant rapidement, on peut
le plus souvent éviter l'accident.
À
vélo dans la circulation urbaine en toute confiance et en sécurité
Quand on commence à rouler
à vélo dans une grande ville, on peut facilement devenir parano... Mais c'est
généralement mieux que ça en a l'air vu du trottoir. Le vélo a sa place dans la circulation :
c'est un droit, mais qui ne sera pas toujours respecté. Il faut donc être plus prudent que les autres usagers.
Il faut commencer par les
conditions dans lesquelles on se sent le plus à l'aise, puis passer
progressivement à celles qui sont plus difficiles à appréhender. On peut
s'entraîner à rouler sur un espace sans voiture : parking désert, place
piétonne. L'objectif
est de se sentir totalement à l'aise, ne faire qu'un avec son vélo.
Pour qu'une fois dans la circulation, on n'ait plus qu'à se concentrer sur sa
place par rapport aux autres usagers.
Cinq
principes de base
- Toujours circuler à la droite dans la voie de circulation, jamais sur le côté gauche ni sur le
trottoir ou l'accotement ;
- À l'approche d'une route plus importante que
celle sur laquelle on se trouve, ou sur laquelle il y a plus de
circulation ou des véhicules circulant à vitesse importante, il faut toujours
regarder des deux côtés
avant de s'engager pour vérifier que la voie est libre ;
- Quand on modifie sa trajectoire sur la droite
ou la gauche, toujours regarder devant et derrière pour vérifier si c'est possible sans risque. Indiquer
son intention, par un signe bien visible de la
main, aux autres usagers ;
- À l'approche d'une intersection, se positionner en fonction de
la direction que l'on va prendre : à droite
si on va à droite, à gauche si on va à gauche, proche du centre si on va
tout droit ;
- Se positionner en fonction de sa vitesse relative à celle des autres usagers, entre les
intersections : en stationnement, contre le bord, les lents à côté,
les plus rapides sur la gauche, proche du centre.
- Comme les piétons et contrairement aux
automobilistes enfermés dans leurs voitures, les cyclistes ont l'avantage
d'être en contact direct avec l'ensemble de leur environnement, et peuvent
établir un contact visuel avec les autres usagers, indiquer leur intention avec un signe de la main, remercier un
autre usager, attirer l'attention, etc. Cela permet de baisser le niveau
d'agressivité entre usagers en humanisant les rapports, en signifiant à
l'autre qu'on voit son comportement.
Bien se comporter
Certains cyclistes urbains
ont tendance à chercher à se placer à l'extrême droite de la route par crainte
d'être trop serrés par les automobilistes les dépassants ou d'impatienter les
automobilistes. Mais cette position est la plus
dangereuse : moins visibles, trop près des voitures en
stationnement. Cela incite les automobilistes à les dépasser même s'il n'y a
pas la place suffisante.
Il ne faut pas être trop
timide ou craintif : prendre
la place qui nous revient, même si cela conduit à
ralentir la circulation, se placer plutôt à droite quand on roule lentement,
doubler par la gauche, garder ses distances avec le bord du trottoir et les
véhicules en stationnement (au moins un mètre).
Rouler la nuit est raisonnablement sûr si on est bien équipé :
au moins un phare avant et un réflecteur arrière. Un feu arrière et des
réflecteurs supplémentaires vous rendront bien plus visibles (de plus, requis
par code de la route). Des vêtements clairs, des bandes réflectives sur le sac,
le casque sont un plus. On peut même avoir des gants réflecteurs pour pouvoir
signaler un changement de direction. On est généralement plus attentif quand on roule de nuit,
cela limite les risques.
Pour rouler confortablement
sous la pluie,
le vélo doit être équipé de garde-boue, le cycliste doit être couvert. Attention aux freins,
moins efficaces, et en général le vélo lui-même adhère moins à la route.
Pour un vélo confortable, maniable et bien équipé
Les
accessoires pratiques
Des mitaines
améliorent le confort pour de longs trajets en amortissant les chocs et la pression sur les paumes des mains. Elles sont également utiles en
cas de chute en protégeant les paumes. L'hiver, de bons gants bien chauds sont
indispensables !
Pour se protéger
des insectes, des poussières en suspension, garder les yeux secs, éviter
l'éblouissement par le soleil ou "les larmes aux yeux" à cause du
froid : bref, continuer à bien voir.
Quand il pleut,
cela permet d'éviter les
projections de gravillons ou autre venant de la roue
arrière.
Très pratique,
pas la peine de chercher un endroit où poser le vélo. On aura soin de la choisir double si l'on
veut transporter un enfant sur son vélo.
- Des vêtements clairs, des
bandeaux ou gilets avec réflecteurs
Les chasubles
fluorescentes, même en pleine journée, sont très efficaces, elles sont très peu
chères. On peut également se procurer des "serre pantalons"
réfléchissants.
Avec un système de fixation sur le guidon, sous la selle ou sur le
porte-bagages arrière, pour ranger des outils ou des vêtements supplémentaires, un sac sur le vélo est pour
certains un meilleur choix que le sac-à-dos.
Pour faire ses courses, ou déplacer des charges plus volumineuses, la remorque est un excellent moyen. De différentes formes selon les besoins, elles
permettent de transporter jusqu'à plus de 100
kg pour les plus robustes. Un apprentissage peut être nécessaire pour les
manœuvres et la prise en compte des dimensions et poids du convoi (virages,
freinage..).
Il est prévu pour
"inciter" les voitures à respecter la distance de sécurité nécessaire au dépassement. Il faut choisir un
écarteur souple, muni d'un catadioptre rouge vers l'arrière et blanc vers
l'avant, placé sur le montant du porte bagage ou à défaut sur le hauban, à
gauche, articulé pour se replier en cas de contact avec un véhicule.
L’essentiel de base se
compose d’une pompe (mini ou fixée sur le cadre), un nécessaire à
crevaison ; démonte-pneus, clés adaptées aux boulons des roues si la roue
n’a pas d’attache rapide, un tube de colle, un grattoir et des rustines, ou une
chambre à air de rechange.
Acheter un bon antivol en suivant les conseils
donnés par les associations de cyclistes ayant mené des tests comparatifs. Les antivols
en U ont
globalement le meilleur rapport solidité/poids. Les câbles souples ne résistent
pas plus de quelques secondes à un voleur, même novice et équipé d'outils légers
et bon marché. Si le vélo a des roues à attache rapide, prévoir un deuxième
antivol pour attacher les roues.
En
ce qui concerne le vélo urbain, le casque n'est pas indispensable, mais
toujours fortement recommandé. En
2004, parmi les blessés dans un accident de la circulation, 17% des cyclistes,
24% des automobilistes et 26% des piétons étaient touchés au crâne
(source : Sécurité Routière, étude sur un échantillon représentatif de
8000 accidentés, dossier de presse mars 2005)1. Si le casque peut réduire la gravité des blessures à la tête
dans certaines configurations de chute, son efficacité est en général
surestimée. Et dans des pays, comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande, où le
port du casque est devenu obligatoire, cette nouvelle contrainte a fait plus
baisser le nombre de cyclistes que le nombre de traumatismes crâniens1!
Il
est conseillé pour les enfants, ceux
qui ne sont pas totalement à l'aise dans leur pratique. Il est indispensable quand on est hors
agglomération, sur pistes de VTT ou dans le contexte d'une pratique sportive du
vélo.
Le
casque doit être bien ajusté. La
sangle sous le menton doit laisser passer un doigt (attention à ne pas gêner la
respiration !) et couvrir le front. Choisissez-le bien aéré, une bonne
ventilation permet une utilisation agréable l'été.
Trucs et Astuces
Pour
nettoyer votre vélo, utilisez de l'eau claire et du
savon. Vous pouvez avoir recours à un jet d'eau ou à un nettoyeur haute
pression pour enlever les saletés (boue, herbe...). Cependant, veillez à ne pas
l'utiliser à pleine puissance. Cela pourrait chasser la graisse des roulements
(axes de pédalier, de roues, de pédales) et ainsi les user plus rapidement. Laissez ensuite égoutter le vélo puis passer un chiffon propre et sec pour
retirer les traces. Enfin, enduisez la chaîne
d'huile.
Vérifiez également le système de changement de vitesse. Il
doit être pratique pour réagir rapidement (un trajet à vélo en ville est
souvent semé d’embûches !)
Choisissez aussi une selle large, si possible rembourrée,
pour le confort de vos fesses. Finalement, optez pour un guidon relevé :
conduire avec le buste droit plutôt qu’incliné vers l’avant est plus agréable.
Vérifiez la pression des pneus environ deux fois par mois. La
pression maximale est indiquée sur le côté du pneu. Une rapide vérification des
freins aussi est importante.
Obstacles
Les défauts de la chaussée
sont une cause
de chute importante pour le cycliste. Il
vaut toujours mieux les anticiper que de les subir. Ne roulez donc pas à la
même vitesse selon que vous connaissez ou non le parcours (emplacement des
plaques d'égout, etc..). Même si vous connaissez votre trajet, adaptez votre
vitesse selon les conditions variables susceptibles de produire plus ou moins
d'obstacles (météo, travaux, heure de pointe, heure de sortie d'école, etc).
Apprendre à bien identifier
et anticiper les situations qui peuvent provoquer une perte d'équilibre
ou une chute et à les éviter vous permettront de rouler plus sûrement.
- Les surfaces glissantes ou non-stabilisées peuvent être des plaques d'égout mouillées, des plaques de fer placées temporairement pour recouvrir une tranchée, des marques au sol (passage, piéton). Des éléments additionnels peuvent rendre la chassée plus glissante: gravillons, neige, verglas, feuilles, herbe coupée, taches d'huile. Dans tous les cas, il faut éviter ces zones ou si ce n'est pas possible, les aborder avec précaution, c'est-à-dire sans tourner, freiner ou accélérer.
- Les rails de rails de tramways ou les rebords de trottoirs sont à prendre à angle
droit. Il
faut à tout prix éviter un angle d'attaque trop tangentiel. Pour les rails,
vérifier toujours si la voie est libre avant de procéder (coup d'œil par dessus
l'épaule).
- Les grilles d'évacuation d'eau : mieux vaut les éviter. La roue avant peut se bloquer dedans et provoquer
votre éjection du vélo. Les grilles repérées comme dangereuses doivent être
signalées au service compétent de la mairie pour permettre leur changement.
- Les cailloux, bosses ou nids de poule provoquent un choc et peuvent endommager les roues.
Il faut les éviter en
tournant rapidement le guidon juste avant l'obstacle, puis en rétablissant la
trajectoire.
- Les trottoirs
ne sont pas
des endroits sûrs (à cause de nombreux
obstacles) et ils sont interdits
aux cyclistes âgés de plus de 8 ans. Les trottoirs sont souvent étroits donc peu de visibilité pour
vous et les autres, surtout si arbres, voitures garées, portes cochères,
kiosques, etc. Il y a très peu de place aussi pour éviter les obstacles, ainsi
que les piétons et animaux, imprévisibles quant à leur trajectoire. De plus, quand vous descendez du trottoir pour
traverser une rue, vous vous retrouvez également dans la circulation, sans être
vraiment prévu par les autres usagers, ce qui pose un risque d’être impliqué
dans un accident.
- Les voies cyclables ne
sont pas sans dangers et leur absence n'est pas un signe de danger pour les
cyclistes. Les pistes ou bandes cyclables ne sont pas obligatoires la plupart du temps. Elles sont recommandées, mais le cycliste conserve
la possibilité de rouler sur la chaussée adjacente s’il préfère. Pour les pistes cyclables,
attention aux autres usagers, aux voitures garées et surtout aux intersections,
où il faut bien vérifier que la voie est libre ou que la lumière vire au vert
avant de s'engager.
Comment améliorer les relations entre cyclistes et
automobilistes ?
Avoir
une trajectoire
prévisible pour les automobilistes, respecter le code de la route,
donner une image responsable,
communiquer :
signaler tout changement de direction, ses intentions, remercier d'un geste,
établir contact visuel, sourire... Il y aura toujours des chauffards décrétant
que le vélo n'a rien à faire sur la route, surtout quand il est devant
lui : coup de klaxon, accélération intimidatrice, doublement serré,
insultes... Ne
vous laissez pas intimider : gardez la place qui
vous revient dans la circulation, ne répondez pas à la provocation inutilement
mais faites preuve de pédagogie et de patience avec ces personnes souvent
énervées par les difficultés de la circulation automobile en ville : montrez-leur
que le
vélo rend heureux et détendu !
Conclusion : pédalons !
Faire du vélo en ville, c’est excellent pour la santé et on respire beaucoup moins de CO2 assis sur une selle que
dans une voiture. Pour faire moins de 3 kilomètres (la moitié des déplacements
urbains), si on prenait le vélo plutôt que la voiture, les problèmes de
pollution – y compris sonore - seraient quasiment réglés en agglomération. De
toute façon, avec la fin annoncée du pétrole et le balbutiement des énergies de
substitution, il faudra se mettre à pédaler. D’autant que, rappelons-le, la
sécurité des cyclistes passe par leur nombre.
Restent toutefois de petites choses à régler : développer les pistes et bandes
cyclables (que vous avez l’obligation d’emprunter s'il y a le panneau rond et
un arrêté municipal le rendant obligatoire) et améliorer les liaisons entre
centre-ville et périphérie, souvent sacrifiées à la politique du « tout-voiture
» héritée des années 60 et 70. Quant au code de la rue, qui doit préciser les rapports
entre les usagers de la voirie urbaine, on en parle beaucoup mais il reste à
écrire…
Malgré tout, n’hésitez pas, quand c’est possible, à laisser la voiture au
garage et à enfourcher un vélo. C’est génial
comme on voit la ville différemment et comme on se sent vite mieux. À condition de ne jamais relâcher
son attention !
Sources
http://www.zerotracas.com/securite_routiere/velo_ville_697.html
http://www.velomontreal.com/cartes/
http://www.linternaute.com/sport/pratique/conseil/bien-choisir-son-velo-conseils/les-particularites-du-velo-de-ville.shtml
1http://fr.wikibooks.org/wiki/Guide_du_v%C3%A9lo_en_ville/Pourquoi_faire_du_v%C3%A9lo_en_ville_%3F